Une vie de hérisson

S'il n'y avait ce vent… Le froid ne me dérange pas plus que ça. Bien au chaud dans mon lit de paille, je goûte aux plaisirs du surf. Et même dehors, je n'ai pas si froid. Pourtant, il faut que j'y aille, ne serait que pour glaner de quoi manger. Et en ce moment, le vent surtout me fait mal aux pattes.

Des fois, je me demander s'il ne faudrait pas que je déménage.

D'ailleurs, je vois que je ne suis pas le seul à avoir du mal à sortir. Depuis quelques temps, pas de nouveaux billets sur les blogs des mes amis.

Moi qui ne bosse pas au sens humain du terme, je ne comprends pas tout ce que dit jéjé dans son blogule. Un jour, s'il a envie, au lieu de traîner avec ses mômes indigents, de passer me voir, je crois que nous aurons une grande conversation. Une vraie, avec beaucoup de vin.

On devrait toujours aller d'abord aller voir le blog des copains avant d'écrire dans le sien. On éviterait de passer ensuite pour un con, ou un ignare, ou un égoïste. Niko, dans A partir d'octave vient de mettre en ligne, deux versions d'un même "poëme"… Je ne doute pas qu'il soit en ce moment préoccupé par des choses essentielles, mais il pourrait peut être nous faire un peu plus confiance dans notre jugement…

J'ai beau lire, mais des fois je ne le suis pas.

Je sais qu'il ne m'en voudra pas, mais parfois je trouve qu'il en rajoute un peu dans le coté chevelu (on se comprend), et qu'il peigne trop souvent la comète… Même si cela donne du nerfs, il y a des fois j'ai du mal à le suivre dans ses délire… c'est la problématique du blog je crois…

Allez Niko, sans rancune, on se voit chez les autres… et n'abuse pas trop du rosé !

Avant de m'appeler Karl, j'étais un hérisson tout bête. Depuis ce soir (maudit ou heureux) où j'ai reçu en baptême ce prénom, je me sens des fourmis dans les épines. Il faut dire que mon prénom en entier c'est Karl-Friedrich ! Je vous laisse deviner pourquoi, les humains sont bizarres.

Moi aussi je crois. Quand ils parlent de lutte des classes, je lève mon nez de la gamelle. C'est l'atavisme à ce qu'ils disent.

Je ne sais pas depuis combien de temps nous vivons avec les hommes. L'histoire de nos relations est complexe. Il y a eu des périodes de dédain, d'adoration, de suspicion, de bonne entente. En temps qu'animaux supérieurs, ils vivent avec nous et organisent le monde. Ils poussent même la mansuétude à nous donner à manger. Tant mieux, cela me laisse plus de temps pour vaquer à mes activités propres. Je mange (d'habitude) ce qu'il me faut, et fait un peu le ménage autour de leurs maisons. Et je crois que nous sommes en train d'évoluer. J'ai réussi à capter le wifi, et à tirer dans ma tanière  une vieille bécane. C'est encore difficile de taper avec les petites pattes mais j'y arrive. Sans doute arriver le moment pu je pourrai leur dire ce que je pense. Alors un grand pas sera accompli dans la psychologie du hérisson…

C'est dur ce matin. Hier soir, comme d'habitude, je suis allé à la maraude. J'ai fait quelques bols, des coins que je connais. Les gens étaient rentrés de vacances, je n'ai pas su (ou pu) résister et je m'en suis mis plein la panse. Et ce matin, mon ventre lourd et gonflé me rappelait à l'ordre. Trop de croquettes nuit au sommeil. Je me suis tourné sur le coté. En attendant que cela passe. Comme certains que je vois tituber la nuit et qui passent à coté de moi sans me voir, je me dis : "c'est la dernière fois"